Depuis sa création en 2009, Bitcoin (BTC) a suscité autant d’enthousiasme que de scepticisme. Cette cryptomonnaie a non seulement révolutionné le monde financier, mais a aussi généré de nombreuses idées reçues et malentendus. Cet article vise à décrypter 7 des idées reçues les plus courantes sur Bitcoin, en fournissant des explications claires et factuelles pour démystifier cette innovation numérique. Ces éclaircissements vous permettront de mieux comprendre les réalités et les potentiels de Bitcoin et aussi de répondre à ses détracteurs !
« Le Bitcoin est une pyramide de Ponzi »
Depuis ses débuts, Bitcoin a souvent été comparé à une pyramide de Ponzi, un système frauduleux où les gains des premiers investisseurs sont financés par l’argent des nouveaux entrants, jusqu’à ce que le système s’effondre faute de nouveaux participants.
Cette comparaison est non seulement inexacte, mais elle reflète également une méconnaissance des caractéristiques fondamentales de Bitcoin et des mécanismes d’une véritable pyramide de Ponzi.
Pour bien comprendre pourquoi Bitcoin n’est pas une pyramide de Ponzi, il est essentiel de définir ce qu’est réellement une telle structure. Une pyramide de Ponzi repose sur la promesse de rendements élevés à court terme, sans investissement réel productif. Les revenus des investisseurs initiaux sont payés avec les fonds des nouveaux investisseurs.
Ce schéma nécessite une entrée continue de nouveaux capitaux pour se maintenir. Lorsque les nouveaux investissements cessent, le système s’effondre, laissant les derniers investisseurs sans leur argent.
Maintenant que vous savez ce qu’est une pyramide de Ponzi, voici pourquoi Bitcoin n’en est pas une :
- L’absence de promesse de rendements garantis : Contrairement à une pyramide de Ponzi, Bitcoin n’a jamais promis de rendements garantis. Les variations de son prix dépendent de l’offre et de la demande sur le marché ;
- La transparence et la décentralisation : Bitcoin est une blockchain publique et décentralisée, où toutes les transactions sont transparentes et visibles par tous. Il n’y a pas de gestionnaire central ou de contrôle unique des fonds ;
- L’adoption croissante : Le réseau Bitcoin est utilisé pour des paiements, des transferts internationaux et comme réserve de valeur. Son adoption par des entreprises reconnues et des institutions légitimes renforce sa crédibilité ;
- La technologie sous-jacente : La technologie blockchain de Bitcoin permet des transactions sécurisées et transparentes sans intermédiaire. Une pyramide de Ponzi ne repose sur aucune innovation ;
- La reconnaissance réglementaire : Le Bitcoin est reconnu par de nombreux régulateurs comme un actif numérique légitime (notamment par les ETF), et des cadres réglementaires sont mis en place pour encadrer son utilisation, contrairement aux pyramides de Ponzi qui sont illégales par nature.
« Le Bitcoin est un désastre écologique »
Il est souvent affirmé que le Bitcoin est un désastre écologique en raison de l’énorme quantité d’énergie nécessaire pour le minage. Cependant, cette vision ne prend pas en compte plusieurs aspects clés de l’industrie du minage de Bitcoin.
Tout d’abord, une grande partie de l’énergie utilisée pour miner des bitcoins provient de sources renouvelables. Selon un rapport de Bitcoin ESG Forecast environ 54,5 % de l’énergie utilisée pour le minage de Bitcoin provient de sources durables telles que l’hydroélectricité (données de janvier 2024).
Ensuite, le minage de Bitcoin permet de valoriser des surplus d’énergie qui seraient autrement gaspillés. Dans certaines régions, des surplus de production d’énergie renouvelable ne peuvent pas être stockés ou utilisés efficacement. Les mineurs de Bitcoin peuvent utiliser cette énergie excédentaire, évitant ainsi le gaspillage. Cela est particulièrement pertinent pour des sources comme le gaz de torche, un sous-produit de l’extraction de pétrole souvent brûlé inutilement, qui peut être réutilisé pour alimenter des opérations de minage
Bien que le minage de Bitcoin consomme de l’énergie, il favorise également l’utilisation de sources d’énergie renouvelable et contribue à la réduction du gaspillage énergétique. Plutôt que d’être un désastre écologique, le Bitcoin joue un véritable rôle dans la transition énergétique.
« Le Bitcoin est concentré et inégalitaire »
Il est souvent affirmé que Bitcoin est concentré entre les mains de quelques individus riches, rendant le système inégalitaire. Oui, il est vrai qu’une proportion significative de Bitcoin est détenue par de grands investisseurs, mais cette concentration est en déclin.
Selon des données récoltées pour l’entreprise Grayscale, Près de 75 % des adresses Bitcoin détiennent moins de 0,01 BTC, ce qui prouve que la majorité des détenteurs de Bitcoin sont des petits investisseurs. Certes, les gestionnaires d’ETF Bitcoin spot continuent d’accumuler des BTC, mais ceux-ci appartiennent à leurs clients, qui peuvent à tout moment vendre leurs actifs.
Bien que Bitcoin ait des concentrations de richesse (comme tout autre actif d’ailleurs), sa décentralisation et son accessibilité croissante en font un outil financier potentiellement plus égalitaire que les systèmes traditionnels.
« Le prix du Bitcoin n’est basé sur rien »
Une critique fréquente de Bitcoin est que son prix n’est basé sur rien de tangible, le qualifiant de valeur purement spéculative. Cette idée reçue provient d’une comparaison avec les monnaies fiduciaires traditionnelles et les actifs physiques, qui sont souvent soutenus par des gouvernements ou des biens matériels. Cependant, cette perception ignore les multiples facteurs qui confèrent de la valeur à Bitcoin et soutiennent son prix.
Tout d’abord, le prix du Bitcoin est largement déterminé par l’offre et la demande sur les marchés mondiaux. Contrairement aux monnaies fiduciaires, qui peuvent être imprimées à volonté par les banques centrales, Bitcoin a une offre limitée et fixe de 21 millions d’unités. Cette rareté programmée crée une dynamique de marché où la demande croissante, face à une offre limitée de BTC, peut conduire à une augmentation du prix de la cryptomonnaie.
Un aspect fondamental souvent négligé est le processus de minage de Bitcoin, qui est à l’origine de la création de nouveaux bitcoins. Les mineurs utilisent des équipements informatiques puissants (des ASICs) pour résoudre des problèmes mathématiques complexes, un processus qui nécessite une dépense énergétique considérable.
Lorsqu’un nouveau bloc est ajouté à la blockchain, cela signifie qu’un mineur est parvenu à résoudre le problème mathématique en ayant dépensé des ressources. Le mineur reçoit alors une récompense de 3,125 BTC, laquelle est le résultat d’un travail intensif en ressources. Cette dépense énergétique et les coûts associés au matériel de minage confèrent donc une valeur intrinsèque au Bitcoin, car il faut des ressources réelles pour produire de nouveaux BTC.
Ensuite, l’adoption croissante de Bitcoin joue un rôle clé dans la détermination de sa valeur. De plus en plus d’entreprises acceptent Bitcoin comme moyen de paiement, et des gestionnaires d’actifs commencent à l’intégrer dans leurs portefeuilles d’investissement. Cette adoption élargie démontre une reconnaissance de la valeur utilitaire de Bitcoin en tant que méthode de transfert de valeur rapide, sécurisée et peu coûteuse.
« Le Bitcoin est principalement utilisé pour des activités illégales »
Une idée reçue persistante est que Bitcoin est principalement utilisé pour des activités illégales telles que le blanchiment d’argent, la vente de drogues ou d’autres activités criminelles. Cette perception est souvent amplifiée par les médias et les premières histoires d’utilisation de Bitcoin sur des marchés noirs comme Silk Road. Cependant, cette vision ne reflète plus la réalité actuelle de l’utilisation de Bitcoin.
Comme toute forme de monnaie, Bitcoin peut être utilisé à la fois pour des activités légales et illégales. Toutefois, de nombreuses études ont montré que la proportion des transactions de Bitcoin liées à des activités illicites est relativement faible par rapport à l’ensemble des transactions. Selon un rapport de Chainalysis, une entreprise spécialisée dans l’analyse de la blockchain, seulement 0,34 % de toutes les transactions en Bitcoin en 2023 étaient liées à des activités criminelles.
De plus, la transparence de la blockchain de Bitcoin facilite la traçabilité des transactions, rendant le financement d’activités criminelles plus difficiles à dissimuler. Contrairement aux transactions en espèces avec des euros et des dollars, qui sont complètement anonymes, chaque transaction Bitcoin est enregistrée de manière permanente sur la blockchain publique. Bitcoin n’est donc pas un refuge sûr pour les criminels.
« Le Bitcoin est anonyme »
Une idée reçue courante est que Bitcoin est une monnaie totalement anonyme, permettant aux utilisateurs de réaliser des transactions sans laisser de traces. Cette perception alimente souvent des inquiétudes alors que Bitcoin n’est pas véritablement anonyme, mais plutôt pseudonyme.
En effet, Bitcoin fonctionne sur une technologie de blockchain publique, où chaque transaction est enregistrée de manière transparente et immuable. Certes, les adresses Bitcoin ne sont pas directement liées à l’identité des utilisateurs, mais toutes les transactions effectuées avec ces adresses sont visibles par tous sur la blockchain. Cela signifie que, bien que l’identité des utilisateurs ne soit pas immédiatement apparente, toutes leurs transactions sont traçables et accessibles publiquement.
De plus, si une adresse Bitcoin n’est jamais liée à une identité réelle, toutes les transactions associées à cette adresse peuvent être retracées. Par exemple, si quelqu’un échange achète des BTC sur une plateforme d’échange qui nécessite une vérification d’identité (KYC) et qu’elle transmet ses BTC sur un portefeuille externe, alors il est possible d’associer cette adresse Bitcoin à l’identité de l’utilisateur. Les autorités peuvent alors utiliser cette information pour retrouver la personne associée à une adresse Bitcoin.
Il existe également des outils sophistiqués qui permettent de suivre les flux de bitcoins d’une adresse à une autre. Des entreprises spécialisées dans l’analyse de la blockchain collaborent souvent avec les forces de l’ordre pour traquer les activités illicites et retrouver l’identité des individus impliqués.
« Le Bitcoin ne sert à rien »
Une critique fréquente du Bitcoin est qu’il ne sert à rien et n’a pas d’utilité réelle. L’exemple du Salvador est particulièrement pertinent pour tordre ce poncif.
En septembre 2021, le Salvador est devenu le premier pays au monde à adopter Bitcoin comme monnaie légale. Cette initiative vise à offrir une alternative aux systèmes bancaires traditionnels, surtout dans un pays où une grande partie de la population n’a pas accès aux services bancaires. En utilisant Bitcoin, les Salvadoriens peuvent effectuer des transactions plus rapidement et à moindre coût, en particulier pour les envois de fonds depuis l’étranger, qui représentent une part importante de l’économie du pays.
Selon la Banque mondiale, environ 1,7 milliard de personnes dans le monde n’ont pas de compte bancaire. Pour ces individus, le Bitcoin peut fournir un accès à des services financiers de base, tels que le transfert d’argent, l’épargne et les paiements, sans nécessiter de compte bancaire traditionnel. Le Bitcoin permet de surmonter les barrières liées à la géographie, aux frais élevés et aux exigences strictes des institutions financières classiques.
En outre, Bitcoin est utilisé dans des régions où les systèmes financiers sont instables ou peu fiables. Dans des pays confrontés à une hyperinflation ou à une instabilité économique, comme le Venezuela ou le Zimbabwe, Bitcoin peut servir de réserve de valeur alternative et protéger les économies des citoyens contre la dévaluation extrêmement rapide de la monnaie locale.
Il ne faut donc pas réduire Bitcoin au simple actif spéculatif. Cette cryptomonnaie s’est imposée comme une véritable solution pour de nombreux individus souhaitant faire face à la chute de l’économie de leur pays.
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